RÉP. MIN. 29 Septembre 2009

Extension d’une construction réalisée sans permis de construire.

Aux termes d’une jurisprudence constante depuis la décision du Conseil d’État du 9 juillet 1986 (Mme Thalamy), effectuer des travaux sur une construction réalisée sans permis exige l’obtention d’un permis visant à autoriser les futurs aménagements et à régulariser le bâtiment en place.

En conséquence, la demande comme les plans doivent prendre en considération l’existant sous peine de voir le permis censuré par le juge administratif, sans que l’extinction des délais de recours concernant la construction initiale ne puisse rentrer en ligne de compte.

Il n’existe que deux exceptions au principe ainsi posé.

La première concerne les constructions qui ont été édifiées avant la généralisation du permis de construire par la loi du 15 juin 1943 (CAA de Marseille 23 novembre 2006).

La seconde vise les travaux qui n’avaient pas à être autorisés par un permis de construire à la date à laquelle ils ont été réalisés, en raison par exemple de dérogations inscrites au Code de l’urbanisme alors en vigueur (CE 15 mars 2006).

Dans ces deux cas, il est possible de délivrer un permis ne s’intéressant qu’au futur projet du constructeur dans la mesure où les bâtiments déjà édifiés ne nécessitaient pas d’autorisation au moment de leur réalisation.

Hormis ces deux hypothèses, une autorisation de construire couvrant la construction initiale et les travaux à venir pourra être délivrée à condition que les règles d’occupation du sol en vigueur sur la commune le permettent.

Source : JOAN, 29 septembre 2009, page 9242